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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 22:51

Tout d’abord, on assiste à une occultation totale des enjeux de ces élections départementales par le gouvernement.

Elles concernent pour la première fois tous les départements en même temps ; le mode de scrutin a changé ; les cantons ont été redécoupés ; la réforme territoriale met en jeu le rôle et l'avenir des départements.

Cela mérite une grande campagne d’informations et un débat sur les véritables enjeux locaux et nationaux.

Malheureusement les Français en sont privés pour se forger leur propre opinion. Mais, à l’inverse, on assiste à une banalisation du FN dans les médias.

Cette élection aura valeur de test national, ses résultats seront aussi scrutés partout en Europe.

Pour chacun de nous la coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions.

Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens décidés par les dirigeants nationaux : compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques, austérité, mais cadeaux royaux aux actionnaires et aux banques ;

La loi Macron en est la parfaite illustration !

Ces politiques ont pourtant échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.

Dans son immense majorité le peuple les rejette, mais la construction d’une alternative possible de gauche ne va pas de soi !

Cela crée une grave crise politique qui génère de plus en plus d’abstentions dont la droite et l’extrême droite tentent de tirer profit.

Le gouvernement, la droite et le Medef sont engagés dans une intense bataille idéologique.

La France serait un pays en faillite pour cause de dépenses publiques trop importantes !

Mais les racines des difficultés sont pourtant toutes autres !

Dividendes, rachats d’actions et circuits financiers captent une part croissante de la richesse produite.

Pour les seuls dividendes, le taux de marge financière est passé de 2% au début des années 1980 à 14% en 2013.

Et l’on assiste à un véritable pillage des fonds publics par le Medef et l’oligarchie financière.

Pourtant la Cour des Comptes n’en dit rien ! Aucun audit n’est réalisé sur les « aides aux grandes entreprises », qui dépassent 200 milliards d’euros, aucune action efficace n’est engagée sur la fraude fiscale (60 milliards) et encore moins sur la fraude patronale aux cotisations sociales encore 20 milliards !

OUI, les milliards existent et ils ne sont pas à emprunter ! Ils pourraient être utilisés pour l’intérêt général ! Mais ce n’est pas le choix qui est fait !

Après les milliards de cadeaux au patronat dans le cadre des pactes de compétitivité et de responsabilité, le Medef pousse l’avantage et propose maintenant une diminution des retraites complémentaires !

Petit à petit c’est tout le socle social solidaire issu du programme du Conseil national de la Résistance qui est remis en cause et particulièrement la protection sociale, la Fonction Publique et les services publics.

Il est temps d’arrêter cet engrenage qui mène la France, l’Europe et les peuples vers toujours plus de souffrances et de sacrifices.

Les coupes sombres déjà engagées dans les dépenses publiques se traduisent par de nouveaux reculs des services publics et un étranglement financier des collectivités locales, dont les départements.

Alors que le Var, c’est plus de 70 000 chômeurs, c’est une précarité qui ne cesse de s’étendre, c’est près de 40 000 allocataires du RSA en progression de 8% sur un an.

C’est près de 15 % de la population qui est dans la grande pauvreté.

C’est 1 retraité sur deux qui touche moins de 1000 euros mensuels

Les reculs de services publics, de solidarités plongent des dizaines de milliers de varois dans l’insécurité sociale et engendrent une augmentation de la paupérisation.

Mais dans le même temps, le Crédit Impôt Compétitivité Emploi accordé aux entreprises sans aucune contrepartie se monte dans le Var à 60 millions d’euros pour 2014 et à 375 millions pour toute la région PACA !

Nous demandons la transparence sur les entreprises bénéficiaires de ces cadeaux d’Etat et exigeons l’orientation de ces fonds réellement sur l’emploi et les investissements utiles.

Une des particularités du département c’est la faiblesse des dépôts bancaires, tous dépôts confondus, par rapport à la moyenne nationale.

Cela montre le bas niveau des salaires et l’étendue de la précarité.

Seul le livret A tire encore un peu son épingle du jeu sans pour autant que la situation du logement social ne s’améliore, alors que 75% de la population varoise y est éligible !

La réalité du Var est aussi que les banques accordent l’essentiel de leurs crédits à l’habitat privé et donc au service des promoteurs et de la spéculation immobilière mais pas à la relance économique !

L’abstention massive aux élections et la montée du FN sont les conséquences directes des choix politiques de la droite d’Hubert FALCO et d’Horace LANFRANCHI et du PS au pouvoir qui depuis des décennies ne répondent pas aux besoins des populations.

OUI, Cela fait maintenant plus de trente ans que la droite a la main mise sur ce département et l’a façonné au service des intérêts des plus riches.

Trente ans que les politiques publiques nationales mettent à mal les services publics fortement implantés chez nous !

Que des pans entiers industriels sont liquidés sur l’autel de la rentabilité à court terme.

Trente ans que les salariés et leurs familles souffrent et voient leur niveau de vie régresser.

Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité et à l’insécurité sociale permanente.

D’autres choix sont possibles. L’austérité ça suffit !

Mais pour cela il faut avoir le courage de s’attaquer à la finance du niveau local au national sans quoi il ne peut y avoir de progrès pour notre département.

Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux et qui s’attaque réellement aux inégalités.

Avec une réforme fiscale d’ampleur, qui s’attaque au capital, à la rente des actionnaires qui sont supportées in fine par les salariés-es, les chômeurs, les précaires, les retraités et la jeunesse.

Mais aussi par les PME, les PMI, les TPE et les artisans même si tous n’en ont pas forcément conscience !

Il faut stopper cet engrenage ! Et changer radicalement de cap !

Nous les candidates et candidats du front de gauche,

Nous voulons placer les femmes, les hommes, leur qualité de vie au cœur des politiques publiques, au cœur de l’action du département.

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